Flavignac ==> la Coquille 24 kms
En partant à 7h30, nous ne prenons pas le chemin officiciel qui passe par Chalus mais par des départementales qui font gagner 5 à 6 kms.
Nous passons devant les ruines du château de Guy des Cars, le célèbre écrivain de romans à l'eau de rose. Le château a été racheté par la mairie après son décès.
Nous arrivons au refuge de La Coquille (gîte d'association jacquaire) dont l'hospitalière est une hollandaise.
Ma coquille attachée à mon sac à dos s'étant brisée il y a quelques jours, elle m'en donne une nouvelle.
Il y a une autre hollandaise, Lucia, qui est présente également. Le dîner est préparé par l'hospitalière et bien arrosé avec, pour finir, une liqueur de mirabelle que l'hospitalière est allée chercher dans son camping-car.
Le château de Guy des Cars
Limoges ==> Flavignac 27 kms
St Etienne de Noblat ==> Limoges
Nous partons tous les cinq à 8h15. La marche se déroule sans problème sous un beau soleil. Nous arrivons à 15h30 chez les soeurs clarisses de St François d'Assise. Le logis se trouve à vingt mètres de la cathédrale.
Nous visitons la très belle cathédrale de Limoges. Le soir, nous cuisinons et prenons notre repas à la cuisine du couvent mise à la disposition des pèlerins.
On aperçoit Limoges au loin.
Le couvent des soeurs clarisses où je dors
La cathédrale
Les Billanges ==> St Etienne de Noblat
Ras pour cette journée. Marche sympa avec un départ à 8h00 et une arrivée à 15h00 sous le soleil.
Je dors seul ce soir au gîte de l'association. Armelle, Marc et les 2 femmes belges préfèrent dormir chez une particulière. Pourtant le gîte que l'association met à la disposition des pèlerins est très bien avec une machine à laver le linge et une sèchante. Il y a même une télé !
Je visite la collégiale où il y a une exposition sur Compostelle de l'association ACIR puis je retrouve mes 4 compères au restaurant où nous dînons très bien et dans une bonne ambiance.
Bénevent l'abbaye ==> Les Billanges 29 kms
Départ 7h00 - arrivée 15h30. Le temps est nuageux avec quelques petites pluies fines. Après avoir gravi quelques fortes montées, nous arrivons chez Françoise, une artiste céramiste originale.
Un feu dans la cheminée réchauffe le logis car il fait assez froid à l'extérieur. 2 sympathiques randonneuses belges sont avec nous dans le gîte. Elles ne marchent sur le chemin qu'une semaine par an (ce qui est peu surtout en venant de Belgique). J'ignore dans combien d'années elles arriveront à Compostelle !
Tous les cinq, nous passons une agréable soirée à discuter avec Françoise qui nous reçoit simplement mais chaleureusement.
Françoise, une artiste originale de G à D : Marc, Armelle,Sophie et Christelle
La Souterraine ==> Bénevent l'Abbaye 21 kms
Une marche tranquille aujourd'hui toujours sous le soleil. Départ à 8h15 et arrivée à 14h30 dans un gîte "La chouette". Celui-ci ne recevant les pèlerins (ou clients) qu'à partir de 16h, la patronne est un peu exaspérée de nous voir arriver à 14h30. Toutefois, elle ne peut faire autrement que de nous montrer nos chambres.
Nous visitons l'église de l'abbaye. Les autres bâtiments sont fermés au public.
Le gîte (20 euros). Ma chambre. La cuisine.
Deuxième clin d'oeil du chemin dans la même journée !
Crozant ==> La Souterraine 25 kms
Nous partons à 7h15 et nous longeons en sous-bois la rivière Sédelle. Le chemin est magnifique et bien aménagé. Des bornes régulièrement espacées montrent des tableaux peints au début du XXè siècle expliquant l'oeuvre et la vie de l'artiste à l'endroit certainement où ils ont peint (peintres impressionistes - école de Crozant).
Les paysages n'ont pas bougé depuis, notamment le moulin. C'est fantastique d'avoir devant les yeux le même paysage que celui qui a été peint il y a un siècle.
Nous passons devant une sorte de boîte-coffre installée devant la maison d'un particulier. Une coquille St Jacques est clouée sur le couvercle. Il me vient l'idée de l'ouvrir et nous découvrons un cahier avec un stylo à destination des pèlerins qui souhaitent y écrire un petit mot. Nous découvrons que Michael y a écrit un gentil message à notre attention : "amitiés à mes 3 amis français".
Sur le chemin, nous faisons la connaissance d'un couple de randonneurs, Danièle et Alain, qui vient d'Aix en Provence.
Nous arrivons à 15h00 à la Souterraine. Après les traditionnelles douche et lessive, nous ressortons pour visiter la ville et son église. Nous dégustons une bière dans le jardin du gîte avec Johanna, Danièle et Alain. Nous prendrons également notre repas en commun.
Ce soir, nous sommes 6 pour dîner. c'est la première fois (et la dernière jusqu'à Saint Jean Pied de Port) que nous sommes aussi nombreux le soir dans un gîte depuis mon départ de Paris.
Pause près du lavoir. Johanna, une allemande "rustique"
Le petit mot très sympa de Michael
La porte St Jean L'église St Paul - St Pierre
Gargilesse ==> Crozant 22 kms
Belle marche sous le soleil toujours en suivant la Creuse.
Nous arrivons au gîte vers 15h00. Là encore il s'agit de l'ancienne école.
Une allemande, Johanna, arrive en fin d'après-midi. Elle marche depuis le 1er août. Elle est partie de la frontière allemande avec la Tchéquie. Elle ne parle pas un mot d'anglais, de français ou d'espagnol. Par contre elle avale les kilomètres. Très sympa, elle va marcher avec nous durant deux jours puis nous larguer, nos "petites" distances parcourues ne correspondent pas aux siennes plus importantes. J'aurai l'occasion de revoir son nom dans un registre d'une albergue espagnole à mi-parcours du camino frances, elle aura alors une semaine d'avance sur moi !
La literie est déplorable. Il n'y a pas d'oreiller. Les sommiers en métal font un bruit infernal. Le moindre mouvement génère un grincement qui réveille la chambrée. En début de nuit, je décide de poser mon matelas par terre.
beau sentier le long de la Creuse
Les ruines du château de Crozant
Le gîte (12,50 euros)
Velles ==> Gargilesse 34 kms
Enfin, elle est arrivée : l'étape que je considère comme la plus belle depuis mon départ de PARIS. Tout d'abord, il y a les très beaux paysages au bord de la Creuse ainsi que sur les sommets des collines la dominant. Je marche maintenant dans la très belle vallée de la Creuse.
Je traverse Argenton sur Creuse (une belle ville) où je fais mes courses car ce soir il n'y aura pas de commerce.
L'étape est longue avec un départ à 7h15 et une arrivée à Gargilesse à 17h00 avec du soleil toute la journée.
A mon arrivée, je visite la très belle église de Gargilesse.
J'ai souffert toute la journée d'une douleur d'un nerf coincé entre deux vertèbres, suite à un règlage différent de mon sac à dos sur les conseils pas très avisés de mes deux compères :) . Je suis un peu désespéré car je ne me vois pas continuer avec cette douleur. Vais-je devoir abandonner ici ?
Et là encore, un miracle se produit comme les pèlerins les vivent souvent sur le chemin. Michael, le hollandais, avec qui nous avions passé deux soirées il y a quelques jours, puis perdu de vue, réapparait ! Il est kiné ostéopathe ou quelque chose comme cela en Hollande. Après lui avoir expliqué mes douleurs, il me demande de m'allonger sur un lit et va me "torturer" pendant un quart d'heure en me massant et en pressant mes vertèbres.
Après ce traitement, la douleur a disparu. Je peux repartir demain en remettant mon règlage de sac à dos comme avant. Plus jamais, pendant le reste de mon pèlerinage, je n'aurai à souffrir de ces vertèbres.
Pour Michael, c'est la dernière étape avec nous. Il va faire une longue étape demain pour arriver à La Souterraine après-demain et prendre un train.
Je sais, c'est difficile à comprendre. Beaucoup parleront de hasard, mais maintenant que j'ai parcouru plusieurs fois le chemin de Compostelle via des caminos différents (camino del Norte, camino primitivo, via de la Plata, via de Baïona...), j'ai acquis la certitude que tout cela n'était pas lié au hasard. Trop de situations identiques surviennent sur le chemin et trouvent toujours le bon samaritain pour trouver la solution.
Pourquoi Michael était-il dans le même refuge que nous ce soir là alors que nous l'avions perdu de vue ? Pourquoi sa profession est-elle de soigner des problèmes comme le mien ? Pourquoi le rencontrons nous la veille de son départ, justement au moment où je pense abandonner ? Pour moi, des anges gardiens veillent sur le pèlerin (des personnes qui vous ont aimé mais sont maintenant décédées). Elles viennent à votre secours afin que vous poursuiviez votre chemin.
Argenton sur Creuse
Une très difficile montée au bord d'un précipice. Attention à ne pas glisser !
La belle église de Gargilesse avec ses magnifiques fresques datant du moyen-âge dans la crypte.
Dernière photo où nous sommes réunis. Michael regagne la Hollande demain.
Déols ==> Velles
Nous partons à 8h15 ce matin car nous n'avons que 22 kms aujourd'hui. Nous traversons Chateauroux où nous longeons un très long terrain militaire d'un énième régiment d'infanterie qui a quitté les lieux. L'ensemble des bâtiments est encore en bon état mais totalement désert. Je pense à tous ces émigrants que nous pourrions accueillir dans ces bâtiments !
Nous marchons quelques kilomètres sur le bitume puis nous traversons une agréable forêt avant d'arriver à 15h00 à Velles.
Bravo à cette école de prendre la défense des abeilles !
encore une belle chambre où je dors
Neuvy-Pailloux ==> Déols 21 kms
Rien de spécial à signaler. La journée d'aujourd'hui est aussi triste que celle d'hier. Nous rencontrons quelques problèmes de signalétique pour nous orienter. Heureusement, mon GPS vient à notre secours. Les panneaux ont du être arrachés par les engins agricoles.
Le ciel est nuageux mais sans pluie. Après un départ à 7h30, nous arrivons à Déols à 14h30. Nous faisons nos courses au Lidl. Le refuge est encore très bien. Merci à la commune de Déols de mettre à la disposition des pèlerins un aussi beau gîte.
Je me rends à l'église St Etienne pour mettre un cierge pour la tante de Nadine, Denise, qui vient de décéder. Il y a une très belle statue de St Jacques pèlerin.
Nous ne sommes encore que tous les trois. Ce soir, nous mangeons le plat traditionnel du pèlerin : les spaghettis à la bolognaise :) .
Le beau refuge tout confort.
Chârost ==> Neuvy-Pailloux 29 kms
Départ à 7h30 pour une marche encore à travers champs et avec cette fois beaucoup de bitume. Que c'est triste ! La traversée du Berry est vraiment sans intérêt. Le temps est nuageux avec une petite pluie le matin. Nous voyons beaucoup de chevreuils dans les champs.
Toujours avec Armelle et Marc, nous avons un très bon accueil chez Monique R qui était une des derniers garde-champêtres en France. Elle a conservé la nostalgie de son métier et garde son uniforme à l'étage sur un mannequin. Maintenant, elle reçoit fort bien les pèlerins dans sa maison. J'ai une très belle chambre pour moi seul.
Elle nous fait visiter l'église et nous explique son ancienne profession. C'est le petit plus qui rend notre soirée très agréable.
Elle nous prépare ensuite un très bon repas : une soupe d'orties (que je n'avais encore jamais mangée) et un pâté de pommes de terre.
Nous n'avons pas revu l'homme en jupe qui a certainement préféré sauter l'étape en bus afin de nous éviter lors des étapes suivantes.
Monique nous fait visiter l'église
Bourges ==> Chârost 25 kms
La marche d'aujourd'hui est sans intérêt. Je marche sous un ciel très nuageux le long de la départementale 16. Le sac à dos est lourd à cause des provisions que j'ai du emporter pour le week-end.
Je marche derrière Armelle et Marc à quelques dizaines de mètres d'eux lorsque nous doublons un pèlerin en jupette de velours et en bas de coton qui est en train de fouiller dans son sac à dos. D'ailleurs, Armelle et Marc penseront que c'est une femme, mais j'ai beau leur certifier que c'est un homme, ils auront du mal à me croire jusqu'au soir dans le refuge où nous le retrouverons.
Nous arrivons à Chârost où le refuge se trouve au premier étage d'une école. Il s'agit certainement de l'ancien logement de l'institutrice. L'école n'est composée que d'une seule classe. Nous sommes 5 : nous trois, un marcheur sportif qui avale chaque jour ses 40 kms voire plus, et notre travesti qui passera un temps fou dans la salle de bain et se couchera dans sa couchette en escaladant torse nu mais avec un caleçon vert fluo l'échelle pour dormir. Nous aurons beaucoup de mal à nous retenir d'éclater de rire.
Le matin, nous repassons devant la cathédrale mais cette fois il n'y a personne sur la place.
Baugy ==> Bourges 32 kms
Départ encore à 7h00. La réparation effectuée à ma chaussure n'a pas tenu. Heureusement, j'arrive à Bourges et il y a un grand décathlon en périphérie. Je vais pouvoir acheter une paire de chaussure neuve.
La marche s'effectue à travers champs.
Je quitte mes compagnons de marche pour rejoindre à pied la banlieue nord de Bourges. J'aperçois un couple de chevreuils qui tente de traverser la nationale. A ma vue, ils se sauvent en sens inverse. Ouf ! je leur ai peut-être évité une mort atroce au vu de la circulation sur cette route.
Après avoir acheté mes chaussures neuves, je reviens au centre de Bourges en car. Je dépose mon sac à dos à l'hôtel où j'ai réservé une chambre (30 euros la nuit). Chambre avec WC et douche sur le palier. Je pars ensuite visiter le coeur historique de Bourges où il y a un très beau palais de Jacques Coeur et je visite la cathédrale.
Le soir, je dîne dans une pizzeria.
La cathédrale
La Charité s/loire ==> Baugy
Départ très matinal ce matin : 7 heures. Il pleut toute la matinée et de gros escargots de Bourgogne se baladent sur les talus.
Nous marchons sur de beaux sentiers à travers champs. 4 chevreuils traversent un champ. Une de mes chaussures a explosé en fin de matinée. Une ouverture géante s'est produite sur le côté droit. Je pars acheter de la colle glue et du ruban adhésif pour effectuer une réparation de fortune.
Nous nous retrouvons à Baugy dans un petit refuge. Le soleil est revenu.
Nous faisons les courses pour préparer un festin : melon, paëlla et oranges que nous partageons tous les 4 dans la cour car Michael est toujours avec nous. Nous passons encore une agréable soirée.
Photo prise dans le miroir d'un commerçant
Les beaux escargots de Bourgogne. Il y a en a des dizaines tout le long des talus.
Les lits sont très rapprochés. Armelle et Marc préparent leur itinéraire pour demain.
Arbouse ==> La Charité sur Loire
Nous partons tous les 3 ensemble à 7h30. La marche est agréable même si parfois il y a de fortes montées. La traversée du Morvan me laissera un souvenir de montées et de descentes continuelles.
Je trouve sur le chemin un guide en très bon état consacré à la voie de Vézelay (j 'ai le même avec moi !). Je le ramasse en espérant trouver plus loin son propriètaire.
Nous arrivons rapidement à la Charité sur Loire. L'office de tourisme où il faut retirer les clés du refuge et payer la participation n'ouvre qu'à 14h30. Nous en profitons pour boire une bière à la terrasse d'un café. J'aperçois un marcheur en train de déjeuner à la terrasse d'un restaurant (il a un gros sac à dos et un chien, il doit camper !). Je me dirige vers lui et lui demande si le guide que j'ai trouvé lui appartient. Bingo, le guide est bien à lui. Je lui remets en lui demandant de remercier St Jacques :) car il est peu banal d'avoir retrouvé de suite, quasiment instinctivement, son propriètaire.
Un hollandais, Michael, arrive au refuge vers 18h00. Nous sympathisons de suite. Nous avons acheté une bouteille de vin et lui une autre. Ce soir, c'est la fiesta! nous avons bien rigolé tous les quatre malgré un orage et la pluie qui est tombée à partir de 19h.
Eglise Notre Dame de la Charité
Varzy ==> Arbourse
A cause de la chaleur, je quitte le gîte de Varzy à 7H30 où j'ai dormi seul. La marche est agréable mais très vite, il fait très chaud. Je ne rencontre personne de toute la journée. J'arrive à 15h00 à Arbourse. Encore une fois, le gîte est très bien. Cette fois, Armelle et Marc sont présents.
Le gîte est bien achalandé en provisions avec, sur chaque conserve ou bouteille, une étiquette indiquant le prix que doit rembourser le pèlerin. Belle confiance ! Du shampoing et du gel douche sont même mis gracieusement à la disposition des pèlerins.
La chapelle Saint Lazare
Armelle et Marc en plein effort !
Le beau gîte d'Arbourse où nous ne serons que tous les 3.
Tannay ==> Varzy 20 kms + 2 pour se rendre au camping
Je démarre ma marche avec Armelle et Marc. Nous marchons à travers la campagne, cette fois sans aucun problème d'orientation car la signalétique est correcte.
Nous arrivons vers 14h30 au gîte communal qui se trouve dans le camping, ce qui explique les 2 kms supplémentaires. Le gîte est très sommaire (pas de frigo par exemple)
Nous dînons ensemble. l'ambiance est agréable et détendue.
Le gîte au camping de Varzy mis à la disposition des pèlerins pour la modeste somme de 4,5 euros.
Vézelay ==> Tannay 22 kms + 4 par égarement
Après un frugal petit déjeuner, j'assiste aux laudes dans la basilique. Là encore, les prières sont toutes chantées. Puis la douzaine de pèlerines et de pèlerins sont bénis. Le prêtre remet à chacun un petit livre de l'évangile de St Luc. Ensuite, c'est le départ. Beaucoup rejoignent le chemin qui les conduira au Puy en Velay, d'autres sont des cyclistes. Apparemment, seul un couple de randonneurs part dans la même direction que moi.
Les diverses signalétiques conduisant à 3 chemins différents ne facilitent pas le repérage et je m'aperçois assez vite que je ne m'oriente pas vers la bonne direction mais que je poursuis une variante allant à St Père sous Vézelay. Hop, un petit coup de GPS et me voici après un léger détour remis sur le bon chemin.
Je marche dans une belle forêt. Je traverse une clairière où se tient une importante fête de chasseurs. D'énormes quartiers de viande rôtissent. Des tentes sont dressées et les voitures arrivent par dizaines. Je traverse la fête sous le regard goguenard des chasseurs. Un peu plus loin, je me rends bien compte que l'endroit où je marche ne correspond pas aux indications de mon livre. De plus, il n'y a plus aucune signalétique du GR ! Je retrouve les 2 pèlerins rencontrés hier au supermarché et vus ce matin au départ, lesquels tout comme moi se sont paumés dans la forêt.
Je ressors mon GPS. Hélas, il ne capte aucun réseau. Nous tombons d'accord pour expliquer les raisons de cet égarement : les structures mises en place par les chasseurs ont caché la signalétique, mais ceux-ci se sont bien gardés de nous faire remarquer notre erreur d'orientation.
Nous continuons en discutant mais nous restons sur une grande allée en espérant que celle-ci nous mènera bien quelque part. Les traces laissées par les pneus des voitures nous réconfortent sur ce choix. Nous faisons connaissance : ils s'appellent Armelle et Marc. Il y a deux ans, ils sont partis de Périgueux (ville où ils habitaient à l'époque) et ont marché sur le camino frances jusqu'à Santiago. Cette année, ils font le tronçon de Vézelay à Périgueux.
Quelques kilomètres plus loin, mon GPS recapte un réseau. Nous nous réorientons. Il reste encore 11 kms avant Tannay. Nous repartons ensemble mais je marche un peu plus vite donc je me sépare d'eux une fois la signalétique retrouvée. J'arrive à 16h30 à Tannay, suivi trois quarts d'heure plus tard par Armelle et Marc .
J'assiste aux laudes avant de partir.
Deux pèlerins démarrent de Vézelay. Il s'agit d'Armelle et de Marc avec qui je vais marcher jusqu'à Périgueux. Mais ça, je ne le sais pas encore !
La colline éternelle en me retournant et au zoom.